Au moment de son lancement,
le 19 septembre 1998, TLMP était plutôt orientée débats de société – il va cependant sans dire que le sens de l'humour et l'autodérision de Thierry Ardisson était déjà bien présent – mais ensuite, cette émission évolua rapidement vers un talk show de personnalités ayant une actualité avec, le cas échéant,
des séquences illustratives ou musicales.
Enregistré dans les conditions du direct deux jours avant sa diffusion, ce qui permet de mettre les invités en valeur par à un montage soigneux ( 1 ), ce magazine a d'abord connu une
programmation bimensuelle puis, à partir de janvier 2000, sa diffusion devint hebdomadaire.
Les deux premiers numéros furent réalisés sans public.
LA FORME ET LE FOND
De vocation essentiellement informative lors de sa
création, Tout Le Monde en Parle évolua vite vers un ton plus léger, sans que les échanges de plaisanteries empêchassent son animateur vedette d'informer les téléspectateurs des grands sujets de société. Parallèlement, il est à noter qu'un sondage
( 2 ) de la revue professionnelle "Livres Hebdo" a permis d'établir que de tous les média, c'est
TLMP qui a le plus d'impact sur la vente de livres, nettement devant
ONPPPATLM de Marc Olivier Fogiel (arrivée deuxième) et les émissions spécialisées, la presse écrite et la radio. ( 3 )
L'impact et le niveau de qualité de Tout Le Monde en Parle sont clairement le fruit de l'expérience accumulée par son meneur de jeu dans des émissions comme Lunettes noires pour nuits blanches, Bain de minuit, Double Jeu, Ardimat, Descente de police, Scoop à la une, etc.
LA LÉGÈRETÉ
Très souvent secondé par des humoristes comme Laurent Ruquier ( 4 ), Kad et Olivier,
Eric et Ramzy, Titoff et d'autres, Thierry Ardisson finit par s'assurer la présence à peu près permanente de son collaborateur et néanmoins ami Laurent Baffie, avec qui il forme sans doute l'un des meilleurs duos d'animateurs de l'histoire de la télé.
Après le départ de Laurent, la période dite "de Linda Hardy" ajouta une touche de féminité qui ne laissa cependant pas une marque indélébile sur les murs des studios VCF. Cette expérience ne fut d'ailleurs jamais renouvelée, même si certaines invitées – Marina Foïs, Michèle Laroque, Hélène de Fougerolles,
Cécile De France, Héléna Noguera, Sophie Davant... –
font chaque fois des passages remarqués grâce à leur pouvoir de séduction additionné à un sens de l'humour qui n'a rien à envier aux hommes.
LA MUSIQUE
Depuis le début, les oreilles du téléspectateur furent gâtées par le choix des artistes et des fonds sonores, domaines où Thierry et Béatrice Ardisson n'eurent guère de peine à démontrer leur "savoir-faire écouter". Une étape supplémentaire fut cependant la rentrée de septembre 1999, lorsque Thierry nous fit découvrir
une espèce de clavier de piano destiné à souligner les différentes étapes de l'émission par un échantillon de chanson ou un bruitage appropriés. Le sampler de TLMP était né, formant – avec les non moins fameux blind tests – l'inimitable Ardisson's touch.
N'oublions pas pour autant l'empreinte laissée par Môssieur Philippe Corti, DJ en chef de ce talk 'n music show.
LA RÉALISATION
Après les six émissions produites par Nicolas Vincent et principalement réalisées par Renaud Le Van Kim, à partir de janvier 1999, ces deux créateurs furent remplacés respectivement par Catherine Barma et Serge Khalfon
( 5 ). Depuis lors, l'équipe de TLMEP paraît remarquablement stable,
sans doute en partie parce que Thierry aime entretenir des rapports amicaux avec ses collaborateurs ( 6 ), ce qui ne l'empêche pas d'être un animateur d'autant plus exigeant qu'il est – de son propre aveu – assez souvent stressé avant les "trois coups".
Bien que tous deux d'un naturel discret, comme le présentateur de cette émission n'hésite pas à les montrer, Magnéto Serge (Khalfon) et Méline (Micciché) paraissent être – au moment où ces lignes sont écrites – les professionnels les plus en vue du PAF
(excepté Cartman, le réalisateur complètement déjanté de Cauet) alors qu'en principe, leur travail
les destine à rester dans l'ombre.
Même si d'autres réalisateurs que Serge connurent leur heure de gloire – par exemple Claude Barma, le
père de Catheirne ( 7 ), Gilles Margaritis et, dans un genre très différent, Jean-Christophe Averty – la relative célébrité de Méline
– son assistante –
est vraisemblablement un cas unique dans cette catégorie professionnelle. ( 8 )
–
Rentrée 2005
Méline part sous d'autres cieux télévisuels, pour devenir productrice à Be Aware Prod de Cauet. Après l'essai d'une première remplaçante, c'est Rébecca Azan qui
prend sa place sur le plateau pour la partie visible, et Alexandre Bonet-Torres pour la réalisation proprement dite.
– Printemps 2006
Retour de Méline chez Serge Khalfon, mais pour d'autres projets, ce
n'est plus pour la réalisation de "Tout Le Monde en Parle".
– Fin 2006
Méline ajoute une corde à son art en devenant également comédienne.
NO FUTUR ?
Chaque fin de saison donne lieu à des tractations entre les responsables de France 2 et Thierry Ardisson, avec d'inquiétantes questions sur la continuation de son magazine, que l'on pourrait pourtant qualifier de culte sans trop se forcer, mais parions que le duo composé
par "Tity" et "Lolo" ( 9 ) a encore de beaux jours devant lui.
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Le 30/06/2006
HÉLAS...
En ce doux mois de juin, le président de France Télévisions torpille son émission phare pour
d'obscures raisons, mais heureusement, à partir de 4 novembre 2006, le public retrouvera Thierry Ardisson chaque
semaine sur Canal+ dans « Salut Les Terriens ».
Le site consacré à cette nouvelle émission.
La rédaction de www.tlmp.net