A la une du quotidien "Le Soir" du 23 avril 2002 :
Avec Thierry Ardisson tout le monde en prend |
L'article de la page Médias : |
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Interview exclusive du quinqua le plus remuant et le plus en vogue du PAF |
Tout le monde en prend |
Thierry Ardisson, l’animateur de « Tout le monde en parle », chaque samedi à 23 h 30 sur FR 2, est au sommet de sa popularité et de son art consommé à bousculer le petit écran entre « toc chaud » et dézingage du système médiatique. ENTRETIEN TF1 voulait vous débaucher, France
2 a su vous retenir. Que s’est-il passé?
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Avec toujours cette idée, de mélanger paillettes et intelligence, avec des invités venant de plus loin, avec des ballets, des numéros visuels. Avoir des primetime, des soirées spéciales... France 2 m’a donné ce que je voulais et m’accepte comme le mec qui fout le boxon. La nouvelle formule reposera toujours sur les mêmes ingrédients : sexe, liberté de
parole, déconnade ? Vous obtenez plus de place
et de moyens à l’antenne mais les émissions clones restent ? A 53 ans, vous êtes toujours
là, inoxydable. C’est quoi la recette ? |
J'essaie pas d’être à la mode, je fais la mode. Vous êtes toujours à l’aise dans l’audiovisuel français ? Votre écurie va encore s’élargir ? Qui vous bluffe dans l’audiovisuel, aujourd’hui ? |
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Avec l’affaire Thierry
Meyssan (niant le crash d’un avion sur le Pentagone le 11 septembre), vous avez
été pris à votre piège de la liberté de parole ? Ces dérapages vous font passer pour l’instrument d’une paranoïa ? |
encore plus accentuer la liberté de parole laissée aux gens qu’on ne voit pas ailleurs. Dans votre parcours revient constamment cette dualité entre mensonge et vérité.
C’est une croisade ? Vous êtes anti-establishment tout en étant dans l’establishment... |
Le tour de force est d’avoir une surface médiatique importante pour arriver à dire même le contraire de ce que dit l’establishment. Je ne décide pas seul. La chaîne est au courant. Mais partout, il y a une laisse. La mienne est pour l’instant plus longue que les autres. Mais si je tire trop, je la sens. Qu’est-ce qui vous énerve dans le système audiovisuel ? |
« Plus ça va, plus je suis moi-même » |
Qui semble le moins menteur : Chirac, Jospin ou Le Pen ? Seriez-vous capable d’interviewer Marc Dutroux ? |
Est-il vrai que vous êtes interdit de séjour aux Etats-Unis ? Ardisson est-il devenu Thierry ? Votre foi catholique, c’est du pipeau ? |
Le christianisme est fondé sur une révolution formidable incarnée par un type, Jésus, qui a cassé le tabou de l’esclavage en proclamant l’égalité et la fraternité. C’est ultra-révolutionnaire. A côté, le Marxisme est une parodie, un plagiat. En fait, Marx est à Jésus-Christ, ce que Fogiel est à Ardisson (rires). Voulez-vous passer pour le Louis XIV, l’éminence grise, ou le chouan du PAF ? . |
REPÈRES .b Naissance : 6 janvier 1949 à Bourganeuf dans la Creuse Pub : de l978 à 1987, créatif pour les agences BBDO, TBWA et Business. Inventeur du spot de 8 secondes. Les slogans « Vas-y Wasa » ou « Lapeyre, y en a pas deux », c’est lui. Télévision :
début en 1985 sur TFl avec « Descente de police ». En l988, arrivée sur
Antenne 2 avec l’émission-culte « Lunettes noires pour nuits blanches »,
Suivie en 1992, de « Ardimat » puis de « Double jeu ». Signes particuliers : rebelle intemporel, épicurien médiatique, monarchiste, mari de Béatrice et papa de Manon, Ninon et Gaston. |
. « Tout le monde en prime » Dès septembre, la formule du talk-show du samedi sera enrichie d’invités plus coûteux à déplacer, de ballets, de numéros visuels dans un plus grand plateau et d’une dimension « révélation » accentuée par une rubrique « Personne n’en parle ». Cinq fois par an, l’émission montera en prime time le samedi et s’intitulera « Tout le monde en prime ». Ces jours-là, la case tardive sera occupée par des fictions. Enfin, Ardisson recevra carte blanche, cinq lundis par an, pour des prime time spéciaux : sur les 50 ans du rock, le Festival de Cannes, l’anniversaire de la mort de Jacqueline Maillan... (F. Lt.) |
Secrets de fabrication L'émission restera en différé car de la même manière qu'un réalisateur ne montre pas ses rushes, Ardisson veut proposer à ses adeptes un produit fini et soigné. « Tout le monde en parle » est enregistré le jeudi pendant environ quatre heures. Ensuite, l'animateur-producteur passe une vingtaine d'heures à monter l'émission. Pour la préparation de celle-ci, des recherchistes constituent, par invité, des dossiers d'environ 200 pages sur base d'articles de presse. Un journaliste synthétise la matière en vingt pages. Huit invités, ce sont 160 pages par semaine que doit assimiler l'animateur pour ses interviews. (F. Lt .) . Fogiel versus Ardisson |
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